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Illustration Bernard Capo

 

Le bilan entre gestion privée et publique

 

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Reprendre la gestion d’une colonie agricole pénitentiaire privée qui a eu des résultats incontestables et incontestés sous les rapports sanitaire, moral, agricole, économique n’est pas un challenge facile à relever. En se référant aux procès-verbaux des experts du ministère de l’intérieur, l’état descriptif de la colonie en 1872 est sans appel : «Quiconque a connu ce lieu désolé avant la création de cet important établissement, il y a plus de trente ans, ne peut s'empêcher d'admirer l'intelligence et la persévérance tenace qui ont présidé à sa métamorphose. En effet, ce terrain tourbeux sur lequel on ne pouvait demeurer debout sans courir le risque de s'y enfoncer, de l'état stérile où il était est devenu fertile. Il doit sa fertilité aux assainissements qui y ont été établis comme point de départ…».

Sous sa gestion publique, la colonie conserve les principes fondamentaux de l’organisation privée, sauf celui de la solidarité. Le fait de rayer du budget la dépense des récompenses collectives, qui n'étaient pas en usage dans les autres colonies publiques, en croyant supprimer une dépense inutile, a détruit un principe essentiel de l'organisation pénitentiaire. C’est ainsi que l’éducation correctionnelle s’est vite trouvée dévalorisée et l’intérêt des enfants s’est considérablement amoindri.

Si l’Administration dénonce parfois les privations et les violences subies par les jeunes détenus, ce n’est presque jamais pour les faire cesser.

En conséquence, reposant sur son incapacité à se transformer radicalement, les résultats de la colonie publique se détériorent inexorablement jusqu’à sa fermeture car aux yeux des contemporains, ce type d’établissement «fabrique des récidivistes et de futurs criminels».

 

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