Patrimoine / Tourisme

La colonie du Val d'Yèvre

La colonie ferme ses portes

La colonie ferme ses portes

Le modèle de la loi de 1850 sur l'éducation et le patronage des jeunes détenus n’est plus adapté à la fin du XIXe siècle. Avec la loi de 1898, il devient possible de confier des jeunes délinquants à des sociétés de patronage ou à des établissements charitables dépendant de l’Assistance publique.

C’était déjà le cas en 1897 pour 18 000 jeunes à comparer aux seuls 5 000 enfants détenus dans les colonies pénitentiaires en 1896. Les établissements ne trouvent plus l’équilibre budgétaire indispensable à leur survie. Au début du XXe siècle, proches de la fermeture, quelques colonies privées et publiques franchissent tant bien que mal la période de la Grande Guerre.

 

Leur évolution reprend alors son chemin chaotique. Dans les établissements, les conditions de vie se détériorent encore. La politique d’économie budgétaire des différents gouvernements est menée au détriment des jeunes détenus. Le prix de la journée, versé pour chaque jeune, stagne alors que l’inflation est forte. Les institutions doivent réaliser des économies drastiques et malgré cela, tout manque : vêtements, literie, nourriture. Les années 1920 sont bien les années noires des colonies agricoles et sonnent le glas pour celle du Val d’Yèvre.

 

Le 5 juin 1925, l’administration des Domaines vend aux enchères les biens de la colonie. Les principaux lots comme 1a base-vie de la colonie et ses dépendances ainsi que la maison du directeur et son parc attenant sont adjugés à des propriétaires de la Sarthe.

 

Malheureusement le 13 mars 1937, le Val d'Yèvre devait perdre sa chapelle, âme centrale de la colonie, dans un incendie sans toutefois faire de victimes.

 

Depuis la fermeture, certains bâtiments ont été remaniés par leurs nouveaux propriétaires, mais on peut encore voir l'aspect général de leur destination première.