Patrimoine / Tourisme

La colonie du Val d'Yèvre

La libération des colons

La libération des colons

Pour les trois types de libérations : remise à la famille, placement chez un particulier et engagement dans l'armée, le directeur de la colonie dresse des listes de « propositions collectives de libérations provisoires » qui sont envoyées au ministère par l'intermédiaire du préfet.

Ces propositions portent véritablement sur les plus méritants, c'est-à-dire sur les pupilles qui joignent à une instruction primaire et à une instruction professionnelle suffisante, des garanties certaines de travail et de bonne conduite.

L'admission par enrôlement volontaire dans l’armée est envisagée comme la plus haute des récompenses, comme l'encouragement et l'honneur des plus enviables.

Concernant la remise à la famille, il faut que les parents puissent donner des nouvelles de l'enfant à la colonie (bonne ou mauvaise conduite), afin que le directeur du Val d’Yèvre sache s'il peut le laisser en liberté ou le ramener à la colonie.

Quant au patronage, il permet au jeune libéré d’avoir une assistance morale pour diriger ses premiers pas et le maintenir dans la persévérance des bonnes résolutions en le préservant des écueils qu'il va rencontrer dans la société.

Au Val d'Yèvre, la société de patronage n'est fondée qu'en 1886 à la demande du directeur de l'administration pénitentiaire. Le comité de patronage est formé dans un but de protection, d'assistance morale et matérielle à accorder aux jeunes libérés sortis de la colonie du Val d'Yèvre et dont la famille est indigne ou impuissante à leur venir en aide.

Dans l'administration privée de M. Lucas, le patronage était également pratiqué, mais faute de comité, c'est la direction de la colonie elle-même qui s'occupait des placements.

Illustration de Bernard Capo