Patrimoine / Tourisme

La colonie du Val d'Yèvre

La nourriture et l’état sanitaire

La nourriture et l’état sanitaire

La répartition des menus est combinée pour avoir une alimentation plus variée. Le menu du service alimentaire de la semaine suivante est affiché à l’économat.

Les colons de la compagnie qui, dans chacune des deux divisions, remportent le plus grand nombre de bons points au cours du mois, prennent place avec les colons surveillants et les colons chefs d'atelier, pour le mois suivant à une table d'honneur établie dans chaque division au déjeuner le dimanche et au souper le mardi de chaque semaine.
 
Le repas à la table d'honneur du mardi consiste en une ration de 140 g en sus de la ration de légumes du souper. Quant à celle du déjeuner du dimanche, elle comprend une demi-ration de légumes supplémentaire ou une ration de fromage.
 
Sous la direction de M. Lucas, l'hygiène est excellente ; le nombre de journées d’infirmerie est modéré mais il faut noter que les enfants sont admis sur leur demande sans examen préalable et il n’y a pas d’abus car chaque journée d’infirmerie est une perte au débit des bons points de la compagnie à laquelle appartient le colon.
 
Les baquets, pour la toilette des colons sont vidés et nettoyés, passés au chlorure de chaux ou au sulfate de fer, et remplis d'eau propre. En revanche, après 1872, les colons se lavent à tour de rôle dans le même baquet. En hiver, il n’est pas rare qu’une cinquantaine de colons se retrouvent à l'infirmerie pour cause d’engelures aux mains, ce qui empêche ainsi de travailler.
 
Les colons malades sont soignés à l'infirmerie de la colonie mais quand la maladie s’aggrave, ils sont envoyés à l'Hôtel-Dieu de Bourges. En cas de maladies mentales ils sont admis à l'hôpital de Beauregard à Bourges.

Illustrations Bernard Capo