Patrimoine / Tourisme

La colonie du Val d'Yèvre

Lucas abolitionniste J F

À partir de 1830 un mouvement abolitionniste se créé en Europe. Charles Lucas, auteur de très nombreuses parutions sur l’abolition de la peine de mort s’y illustre, pour appuyer et rendre praticable l’abolition.

Lucas se questionne systématiquement sur les moyens qui pourraient se substituer à la peine de mort dans le système pénal. C’est le combat d’une vie mais il faudra attendre 1981 pour que cette proposition devienne réalité. Dans l’attente, il dépose en 1867 une pétition avant-gardiste au Sénat demandant la suppression de l’exécution publique des condamnés à mort.

Cette disposition ne prendra effet qu’à partir de 1939. Dans les années 1860, des mouvements abolitionnistes nationaux se développent dans toute l’Europe et tendent à s’unir et à se concerter. Ainsi, à l’échelle européenne, Lucas multiplie les communications, qu’elles soient de son fait ou suite aux nombreuses sollicitations dont il est le récipiendaire comme en Belgique, en Suède, au Portugal et dans différents États de l’Europe. La question de l’abolition de la peine de mort doit être liée à celle de la réforme pénitentiaire.

On abolit mais on remplace, voilà l’idée que défend Charles Lucas tout au long de ses écrits et des débats auxquels il prend part. Le mouvement abolitionniste européen a grandi de façon considérable même si les résultats n’ont été probants qu’au XXe siècle. Charles Lucas est bel et bien tel qu’il se définissait : l’un des vétérans de la position abolitionniste européenne. L’abrogation de la sanction suprême comme valeur de l’Union européenne est née, notamment, dans ses écrits

Illustration de bernard Capo