Cette loi du 5 août 1850, dite loi « Corne » du nom de son rapporteur, recommande de pratiquer les travaux agricoles et se justifie comme suit par le rapporteur
«la profession où les enfants trouveront le plus de chances de rester toujours des ouvriers honnêtes, paisibles et laborieux est celle du travail de la terre, c’est lui qui les attachera davantage au sol, qui leur donnera davantage le goût de l’ordre, de l’économie, les habitudes de famille, l’amour de la propriété laborieusement et légitimement acquise».
Concernant les jeunes condamnés, ils sont enfermés pendant les trois premiers mois dans un quartier distinct, et appliqués à des travaux sédentaires. À l’expiration de ce terme, le directeur peut, en raison de leur bonne conduite, les admettre aux travaux agricoles de la colonie. Les jeunes détenus peuvent obtenir, à titre d'épreuve, d'être placés provisoirement hors de la colonie : c’est l’introduction du principe de mise en liberté provisoire.
Toute colonie pénitentiaire privée, comme celle du Val d’Yèvre, est régie par un directeur responsable, agréé par le gouvernement et soumise à un conseil de surveillance qui se compose d’un délégué du préfet, d’un ecclésiastique désigné par l'évêque du diocèse, de deux délégués du conseil général et d’un membre du tribunal civil de l’arrondissement élu par ses collègues.