Patrimoine / Tourisme

La colonie du Val d'Yèvre

Le moulin Lucas J C

Le moulin Lucas J C

Le moulin de la colonie du Val d’Yèvre appelé aussi moulin Lucas car le 17 avril 1861, Charles Lucas soumet un projet de règlement d’un moulin à établir sur l’Yèvre.

Cette demande est faite pour répondre aux besoins de mouture du blé de la colonie. Des difficultés administratives entre 1861 et 1870 mettent à mal ce projet. En fait, le moulin ne sera construit que 40 ans plus tard et réceptionné en août 1903. L’arrêté du 16 février 1904 ne permet pas l’autorisation de l’utilisation de l’énergie hydraulique en électricité. Le directeur de la colonie n’en tient pas compte et une turbine est installée pour actionner durant le jour les meules pour obtenir de la farine et durant la nuit deux dynamos pour l’éclairage électrique de la colonie.

Le moulin Lucas est équipé d’une roue horizontale ressemblant à un rouet dont les pales en forme de godets ou de cuillères sont solidaires de l'arbre vertical. Un barrage freine le courant de la rivière Yèvre. Une partie de l’eau de la rivière est détournée vers le bief appelé aussi canal d'amenée. Une vanne règle le volume de l'eau prise dans la rivière et peut aussi couper l'alimentation en eau du moulin. Sur quelques dizaines de mètres, en pente douce et régulière, le bief dirige l'eau jusqu'à la salle à eau, aussi appelée salle de la roue placée au centre du moulin sous la salle des meules.

Image2 QR Code jalon C

Image3 QR Code jalon C
Un déversoir ou trop plein est ouvert pendant le fonctionnement du moulin lorsque le débit est trop important. Le débit d'entrée de l'eau sous le moulin est réglé par la vanne d'alimentation qui dirige l'eau dans le coursier, rigole à forte déclinaison, prolongé par un conduit en forme de U qui pénètre dans la salle à eau.
Une planche de dérivation, fixée et articulée sur ses rebords, est reliée par une chaîne à une poignée située dans la salle des meules. Lorsque l'eau passe sur la planche de dérivation, la meule supérieure dite tournante est arrêtée. Mais lorsque l'eau passe sous la planche de dérivation, elle frappe les godets du rouet, le met en activité, entraînant dans le même mouvement de rotation l'arbre et la meule supérieure et peut ainsi moudre le grain. Après avoir traversé la salle à eau et actionné le rouet des meules, l'eau sort, suit le canal de fuite et se jette dans la rivière.